Dans Little, Big, and Far, Jem Cohen conçoit un univers cinématographique où l’intime et l’infini se rencontrent. Karl, astronome autrichien de 70 ans interprété par Franz Schwartz, s’intéresse à la distance entre les étoiles, à la fragilité des relations humaines et aux harmonies silencieuses qui lient la vie, l’amour et la mémoire. Par l’intermédiaire de lettres que Karl échange avec sa femme, Eleanor, et sa collègue, Sarah, le film transporte le public des rues et des musées de Vienne jusqu’au calme d’une île grecque, où Karl recherche un ciel suffisamment obscur pour entrer en communion avec le cosmos. Brouillant la frontière entre fiction et documentaire, Jem Cohen propose une méditation proche de l’essai, par laquelle les éclipses, les comètes et les aspects de la vie quotidienne convergent pour former des plans merveilleux, le cinéma devenant un outil au service de la curiosité, de la réflexion et de la vision cosmique. (ME)

Première québécoise

Little, Big, and Far